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L'époque moderne |
L'Art Musulman |
A partir du XVIIIème et du XIXème siècle,
Nabeul a progressivement acquis sa structure quasi-définitive
dans son noyau de la Mdina el Arbi (ville arabe) qu'on
connaît aujourd'hui. Cela s'est réalisé à travers les uvres
architecturales érigées au fil des années soit d'une façon spontanée
soit organisée. On dénombre ainsi un grand nombre de monuments
qui de nos jours représentent les repères essentiels de la ville
de Nabeul. |
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Les souks constituent
sans doute le cur battant de la ville. Lieu de rassemblement
et d'échange commercial, les souks se sont développés et leur
multiplicité témoignent du rôle économique joué par la ville.
Ainsi, nombre d'entre eux furent construits selon l'organisation
bien spécifique à l'architecture arabo-musulmane où se regroupaient
des corporations par métiers ou quelquefois par appartenance
communautaire: Souk al-Haddada (souk des forgerons),
Souk al-Balgha (souk des babouches), Souk-el-Ihoud
(souk des Israélites), Souk-Ezzit , (souk de l'huile).
La ville de Nabeul est connue pour ses portes, qui forment en quelque
sorte une entrée vers la ville arabe. On en compte alors quelques unes
: Bab-Bled ,(porte de la ville) qui constitue la principale entrée
de la ville; Bab-el-Khoukha, Bab-el-Zaouia. |
Les souks à Nabeul |
| Des flux migratoires sont venus de diverses villes tunisiennes, comme Djerba ou
Kairouan Tripolitains, Andalous y trouvèrent refuge grâce à la fertilité de la région
du Cap-Bon,le développement de l'agriculture fut renforcé par l'arrivée des Andalous,
qui ont participé à la mise en valeur par l'apport assez important de leur savoir-faire
surtout en irrigation. Se sont développées alors de nombreuses cultures : orangers,
citronniers, oliviers, grenadiers et mûriers. |
Ainsi, Nabeul devenait progressivement un centre d'attraction
pour les flux de migration intérieure, le climat, la pureté de son air
et sa fertilité furent des facteurs qui ont particulièrement encouragé
les populations à s'y installer. Ainsi, les trois cultes ont survécu.
La présence juive antérieure à celle de la communauté chrétienne (dans
les temps modernes), témoigne de la convivialité de la ville. La présence
d'un cimetière juif datant du XVIIIème siècle, démontre fort bien l'antériorité
de la présence de cette
communauté dans la ville. On estime qu'en 1859-1860,
le nombre de la population juive atteignait 500 personnes, ce qui était
relativement important compte tenu qu'elle formait 1/10ème de la population
totale. Il est remarquable aussi que la ville n'avait pas de quartier
réservé aux Juifs : la synagogue était située au cur de la ville
non loin de la Grande Mosquée, le même paysage existe aussi dans les souks
où marchands Juifs et Musulmans s'adonnaient librement au commerce. Nabeul
était attirante pour toutes les communautés et confessions, car y régnait
une tolérance de croyance et de culte exemplaire. |
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